mercredi 12 décembre 2007

Quand une femme s’en prend à la liberté…des femmes.

Une nouvelle parue hier sur Cyberpresse m'a fait l'effet d'une tonne de briques. Une étudiante en droit, à moins d'un an des élections présidentielles chez nos voisins du Sud, a entrepris une démarche pour amender la constitution de l'état du Colorado, afin que le statut de personne soit attribué aux ovules non fécondés.

Kristi Burton, 20 ans, doit recueillir un nombre de 76 000 signatures afin qu'un référendum sur la question ait lieu en novembre 2008. Pire encore; des démarches du même type sont également entreprises en Géorgie, au Michigan, dans le Mississippi et en Orégon.

L'amendement demandé par cette femme ne fait pas mention d'avortement, ni de contrôle des naissances. Mais ça ne prend pas un BAC pour savoir que les opposants et opposantes pourraient s'en servir. Une telle mesure pourrait même empêcher l'usage de plusieurs moyens de contraception, car leur action empêche les ovules fécondés de se nicher dans l'utérus.

C'est de la folie à l'état pur ! Brimer ou même enlever le droit à l'avortement et au contrôle des naissances aux femmes est carrément une mesure liberticide. Le cœur me lève quand je constate que cette femme est en train de vouloir détruire un droit important que ses aïeules ont obtenu après avoir mené d'importantes luttes. Comment une personne peut-elle demander une privation de sa propre liberté !?

Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20071211/CPMONDE/71211147/6644/CPMONDE

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a une erreur dans le texte. Il s'agit d'attribuer le statut de personnes aux ovules FÉCONDÉS.
Or, considérant qu'un ovule fécondé est un être humain en état de SURVIE, il ne peut être question ici d'un être humain né, bref d'une PERSONNE au sens légal. Mais il est certain que d'avorter (tuer) un être humain en état de survie, de par sa relation commensaliste avec son hôte, est un meurtre. L'hôte d'un ovule fécondé peut avoir plusieurs bonnes raisons de tuer ce dernier (incapacité matérielle, désir de liberté, raisons philosophiques ou idéologiques, etc.) mais il n'en demeure pas moins que le débat entre pro vie et pro choix est biaisé au départ par ceux qui n'assument pas l'acte de tuer. Le principal tabou en ce qui concerne l'avortement est donc la LIBERTÉ de pratiquer le meurtre. La question est plus claire en ce qui concerne l'euthanasie ou la peine de mort, où il s'agit de la responsabilité du mandat institutionnel du meurtre, à savoir le corps médical pour le premier et l'autorité légale des juristes pour le second.

Nicolas a dit…

Une ovule fécondée n'est pas un être humain en état de survie, c'est un embryon, un fétus. Tant que le fétus ne peut pas survivre hors du corps de la mère, on ne peut pas encore parler d'être humain. Le bébé, même prématuré, est certes très dépendant et fragile mais il peut survivre --avec de l'aide-- hors du corps de la mère. C'est donc un être humain, une personne humaine à part entière. Ce n'est pas le cas du fétus qui n'est pas plus une personne indépendante qu'un organe, une tumeur ou une chique de gomme. C'est là que ce situe la frontière. C'est pour ça qu'avorter n'est pas un meurtre. Parce que, tant qu'à ça, on pourrait aussi dire qu'une relation sexuelle protégée est aussi un meurtre...