dimanche 27 janvier 2008

Un cul de sac

Selon la CSN, plus de 1500 personnes ont manifesté dimanche à Donnacona en solidarité avec les 250 syndiqué-es pour sauver l’usine Abitibi-Bowater, menacée de fermeture permanente. Si rien ne bouge, le 30 janvier les activités vont s'arrêter à l'usine et personne ne sait pour combien de temps.

«Une fermeture, jamais!», a lancé le président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier de Donnacona (CSN), Robert Drolet, alors qu’il prenait la parole à l’issue de la marche. Slogans repris par plusieurs autres intervenant-es. Le syndicat, malgré l'appui «solidaire et total» de la CSN (c'est Claudette qui le dit), n'a toutefois rien de mieux à proposer que la création d'une vaste coalition mené par le maire de la place.

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À Kitchener, en Ontario, les syndiqués TCA de l'usine de d'outillage Ledco Limited ont mit fin à l'occupation de leur lieu de travail après avoir reçu une deuxième injonction. L'employeur vient d'annoncer une fermeture sauvage et s'est placé sous la protection de la loi. Les 70 occupant-es voulaient au moins s'assurer de recevoir leurs indemnités de départ. En effet, en vertu des lois actuelles sur la faillite, les travailleurs ne reçoivent leurs indemnités de départ que si la société dispose de suffisamment de liquidités après avoir payé tous ses créanciers. Pour l'instant, les TCA veulent maintenir la pression sur les clients de Ledco tel GM.

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À Montréal, les syndiqué-es FTQ appellent au boycott des marques Du Maurier, Players et Peter Jackson. En effet, Imperial Tobacco a décidé de fermer sa dernière usine au Canada et a transféré la production au Mexique.

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Un même problème, trois «solutions», allant du plus mou au plus radical. Et pourtant... Aucune stratégie gagnante qui pointe à l'horizon. La mondialisation néolibérale, un phénomène à la fois politique et économique, désarme, déstabilise et insécurise profondément les communautés ouvrières et leurs organisations de défense. Le moins que l'on puisse dire c'est que le syndicalisme est en crise. Pendant combien de temps encore serons-nous les dindons de la farce?

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