lundi 23 juin 2008

Marre de la circulation de transit !

(un reportage sur une petite action repris du site compop.net...)



(Photo: Action d'Aiguillon)

Le 20 juin dernier, le comité «Action d'Aiguillon» a mené une action de sensibilisation à la circulation de transit sur la rue du même nom. Une trentaine de résidantEs ont ralentit le trafic au coin de l'école primaire en distribuant des tracts aux automobilistes (cliquez pour lire le recto ou le verso du tract). C'est la deuxième mini-action de la sorte sur cette rue.

==> Le photo reportage d'Action d'Aiguillon

Vendredi le 20 juin, en fin de journée, une trentaine de résidantEs de la rue d'Aiguillon, accompagnés de voisins solidaires et de parents d'enfants de l'école Saint-Jean-Baptiste, ont de nouveau ralentit la circulation, au coin des rues Deligny et d'Aiguillon, dans Saint-Jean-Baptiste. Un simple filtrage des voitures, le temps de leur passer un tract, a provoqué un bouchon jusque dans la Côte d'Abraham, c'est dire l'ampleur du problème!

Exaspération citoyenne

Les résidantEs sont exaspérés par la circulation de transit sur la rue d'Aiguillon, qui implique des automobiles n'ayant rien à faire dans le quartier. Le problème perdure depuis de nombreuses années. En 2003, des résidantEs s'étaient mobiliséEs sur la question et avaient déposé une première pétition. Des consultations publiques avaient eut lieu mais, depuis, la Ville n'a rien fait.

La lutte a donc été relancée l'an dernier par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste par une grande manifestation à l'occasion de la journée En ville sans ma voiture. Une assemblée de rue a ensuite mené à la formation, en avril, d'un groupe de résidantEs (le comité Action d'Aiguillon). En mai, une pétition a récolté 164 signatures (sur 350 logements). Pour être certainEs de ne pas passer inaperçus, les habitantEs de la rue d'Aiguillon ont bloqué la rue le 20 mai, à l'heure de pointe du matin. Le soir même, ils ont déposé au conseil municipal leur pétition demandant à la Ville et à sa division des transports de prendre au plus vite les mesures nécessaires pour mettre fin à une situation intolérable.

Or, près d'un mois après le dépôt de la pétition et malgré l'engagement de l'élu responsable du dossier au comité exécutif, M. François Picard, rien n'a encore été fait. Étant donné l'absence de réponse de la division des transports, il est évident qu'il n'y aura pas de consultation publique sur des scénarios de solutions durables avant l'été (et donc le rush du 400e). Dans une lettre du 29 mai dernier adressée au conseiller, le Comité populaire a demandé aux autorités municipales de démontrer leur bonne foi en mettant en place dès maintenant des mesures légères qui contribueraient à réduire la circulation de transit.

Ces mesures minimales sont :

    1. L'installation d'un panneau «Circulation locale seulement» à l'entrée de la rue D'Aiguillon (au coin Honoré-Mercier);

    2. L'installation de panneaux «Arrêt» aux intersections sur la rue D'Aiguillon entre les rues Saint-Augustin et Sainte-Marie;

    3. Augmentation de la surveillance policière pour faire respecter la signalisation et les limites de vitesse;

    4. L'installation d'un panneau indiquant la zone scolaire et la vitesse de 30 km/h, recommandée par le ministère des Transports pour une telle zone.

    5. La tenue rapide d'une rencontre de travail avec la Ville portant sur des solutions permanentes.


D'autres mesures concrètes visant à ne pas déplacer le problème sur les autres rues étroites du quartier, et à encourager le transport en commun sur cette rue, ont déjà été proposées à la Ville. Selon le Comité populaire, les 350 familles qui vivent sur la rue d'Aiguillon ont droit à la même qualité de vie que les autres résidantEs de Québec.

Forts de l'appui unanime des conseillers municipaux de la Cité qui, par une résolution du 12 mai 2008, ont appuyé les démarches du Comité populaire et du comité Action d'Aiguillon, les résidantEs de la rue D'Aiguillon sont déterminés à mettre fin à la circulation de transit sur leur rue et à tous les problèmes que cela entraîne (pollution, bruit, menace à la santé et à la sécurité des résidants, etc.).

Les citoyenNEs en ont marre. Leur message est clair: la circulation de transit doit passer sur les boulevards urbains conçus à cette fin, comme René-Lévesque, pas au ras des maisons et sous le nez d'une cour d'école! La rue d'Aiguillon doit conserver son caractère résidentiel et ses habitantEs n'ont pas à subir l'assaut quotidien de milliers de voitures!

Pour suivre les développements de la lutte: www.compop.net/circulation.

2 commentaires:

Farruco a dit…

prochaine étape: le tapis clouté non?

les poulets de Qc doivent bien en avoir de lousse.

Nicolas a dit…

C'est une idée... À la Ville, ils disent que les mesures physiques de "traffic calming" sur la chaussée sont impossibles à implanter à cause du déneigement. Pourtant, à Montréal, il y a des quartiers résidentiels très organisés (le Mile-end, entre autre) qui se sont battu pour obtenir des "dos d'ânes" en caoutchouc qui sont enlevés à l'hiver. Donc ça doit être possible.

Ceci dit, le but n'est pas d'en finir avec la circulation automobile point mais d'en finir avec la circulation de transit (c'est à dire le monde qui ne font que passer, sans s'arrêter dans le quartier, et qui empruntent les petites rues pour "gagner du temps"). Qu'y prennent les grands boulevards bordel!