jeudi 11 novembre 2010

Pendant ce temps à Londres



La révolte étudiante gronde en Grande Bretagne. En effet, le gouvernement conservateur se propose de tripler les frais de scolarité (rien que ça!) et de les faire passer à quelque chose comme 15 000$ par an.

Hier, une manifestation de masse a regroupé environ 50 000 personnes à Londres, des étudiant-e-s, évidemment, mais aussi du personnel de l'éducation. Malgré le fait que la marche ait été organisée par la National union of students (NUS), l'équivalent de la FEUQ, ça a brassé pas mal.

En effet, l'action directe et la colère furent au rendez-vous. Une heure quinze après le début de la marche, les immenses locaux du Parti conservateur sont attaqués. Les gens entrent et cassent tout. Une demi-heure plus tard, environ 2000 personnes choisissent d'occuper le toit de l'édifice.

«Nous nous opposons à toutes les coupures et nous sommes solidaires des travailleurs et des travailleuses du secteur public, et de tous les pauvres, les handicapés, les personnes âgées et les classes populaires. Nous occupons le toit en opposition à la marchandisation de l'éducation et au système inégalitaire proposée par la coalition gouvernementale. Nous appelons à l'action directe pour nous opposer à ces coupures. Ce n'est que le début de la résistance à la destruction de notre système d'éducation et nos services publics.»


Plus tard, la Place du parlement fut également occupée par un projet d'université ouverte et les locaux du Parti libéral-démocrate (partenaire junior de la coalition gouvernemental) ont également été visité et mis à mal.

La Fédération anarchiste britannique indique qu'elle avait organisée, avec la Fédération solidarité (anarchosyndicaliste), un bloc de salariés et d'étudiant-e-s radicaux. D'après leur rapport, il est faux de dire que les troubles sont le seul fait des militant-e-s radicaux. D'après eux, la participation fut très large, plusieurs occupant-e-s du toit du local du Parti conservateur indiquant, par exemple, que c'était leur première manifestation.

Notons, pour terminer, que la Grande Bretagne n'est pas le seul pays européen à être le théâtre d'une révolte étudiante de grande ampleur. Il y eut à Dublin une manifestation de 25 000 personnes la semaine dernière (avec occupation et casse également). Le mouvement étudiant français aussi, par exemple, est en pointe dans le mouvement contre la réforme des retraites.

==> Le compte-rendu de la Fédération anarchiste
==> Le site Indymedia de Grande Bretagne (nombreuses photos)

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