jeudi 7 juillet 2011

Vers un nouveau collectif libertaire à Québec

Réuni-e-s en assemblée générale le 3 juillet dernier, les membres du Collectif anarchiste La Nuit ont adopté des «Propositions pour un front libertaire dans la région de Québec». Ce texte rassemble les analyses de la conjoncture et les perspectives régionales des membres de l’Union communiste libertaire à Québec et se conclu sur un appel à fonder un nouveau collectif libertaire.

Face à une conjoncture politique instable et une radicalisation de certains mouvements sociaux, il nous semble que le mouvement libertaire de la capitale est à la croisée des chemins. D’un côté, les anarchistes de Québec n’ont peut-être jamais été en aussi bonne position de toute leur (courte) histoire. De l’autre, les libertaires doivent surmonter leur impuissance politique pour peser sur la conjoncture sociale et politique.

La période pose des défis importants, comme celui de réunir les conditions pour battre l’offensive antisociale des gouvernements et des patrons. Il y a toute une culture de mobilisation et une critique radicale du statu quo à réinventer. Les anarchistes, qui peuvent compter sur un nombre important d’organisateurs et d’organisatrices, ont un rôle important à jouer.

Le Collectif anarchiste La Nuit propose aux libertaires impliqué-e-s dans les mouvements sociaux de se réunir pour fonder un nouveau collectif anarchiste, espace de réflexion et d’action, s’inspirant des meilleures pratiques de nos mouvements. Le but avoué est d’alimenter nos luttes dans l’objectif radicalement nouveau de... gagner.

«Propositions pour un front libertaire dans la région de Québec» est disponible sur causecommune.net, le site de l’UCL.

7 commentaires:

Ancienne de l'UL, du bon vieux temps ! a dit…

Si La Nuit vit des gros problèmes tout en demeurant membre de l'UCL, j'espère que la fédération va réfléchir à ses problèmes durant les prochains mois elle aussi. Sinon ça serait juste logique de conclure que l'UCL n'est pas à la hauteur non plus et qu'on serait peut-être mieux de se réseauter autrement ou, si le montréalocentrisme perdure, avec du monde plus respectueux.

C'est d'ailleurs poche que le manifeste de l'UCL va s'écrire alors qu'on aura à peine commencer à discuter (peut-être..) de la proposition de votre gang de Québec entre gens de Québec. Si on veut vraiment s'y prendre comme du monde, il va falloir qu'on nous laisse assez de temps avant de pouvoir contribuer nous aussi à l'écriture du manifeste. Si y'a que nos amendements qui pourront être pris en compte en septembre, ça viendrait juste confirmer mes craintes pis un "nouveau" collectif de même, très peu pour moi...

Excusez-moi, j'ai été pas mal blessée par la gauche radicale du Québec dans le passé...

Nicolas a dit…

En fait, outre un certain essouflement et l'envie d'essayer autre chose, il n'y a pas vraiment de problèmes majeurs, graves et sérieux. On pourrait sans doutr continuer longtemps comme ça, en faisant quelques ajustements pépères, mais avec quel résultats?

Honnêtement, ça va bien avec l'UCL en ce moment, c'est une belle gang... Je ne sens pas de tension comme il y a pu en avoir dans le passé. C'est vraiment une réflexion par rapport à notre situation locale.

Pour le manifeste, je ne m'inquiète pas, c'est juste un premier jet qui va être déposé au congrès... À partir d'un plan adopté il y a 3 ans. Après, on va avoir un an pour en discuter collectivement.

Anonyme a dit…

C'est quand même terrible de voir que des anars reprennent le discours anti-Montréal alimenté par l'extrême-droite populiste du royaume Labaume.

Nicolas a dit…

Les anars? Quelqu'un laisse un commentaire sur un blogue et ça devient "les anars".., pfiuuu.

Ceci dit, c'est vrai que la tendance au montrealocentrisme existe. Et c'est vrai qu'à différent moments ça a pu être un problème et que ça l'est encore parfois. (mais ça ne fait pas partie de notre propos cette fois)

Par contre, c'est pas quelque chose de propre à Montréal. C'est un phénomène qui touche toutes les métropoles du monde. J'ai entendu et lu le même genre de critiques par rapport à Paris, Londres ou New York.

Julie a dit…

Pour le Manifeste, je rajouterais que l'idée est d'avoir une partie renouvelée tous les ans et qu'à court terme, on prévoit des sessions d'autoformation pour creuser les premiers jet soumis au congrès.

À Québec, on a aussi tenue dernièrement une session ouverte à des non-membres pour pousser la réflexion sur des services publics libertaires: à quoi ça ressemblerait? L'exercice était très intéressant et nous espérons renouveler l'expérience! :)

Anonyme a dit…

Phébus, toi aussi tu reprend la réthorique d'extrême-droite anti-Montréal ?

Franchement, je suis tanné de l'espèce de rancoeur malsaine de plusieurs résidents de Québec envers Montréal, comme si parce qu'on parle de Montréal c'est pour les exclure ou les faire chier...

Pis j'aimerais ben ça savoir où se retrouve le fameux montréalocentrisme de l'UCL, parce que quand je lis vos trucs, il me semble que Québec occupe une place beaucoup plus importante que son poids démographique... Québec, c'est 1/7 de la population de Montréal. Ça ne se réflète pas dans votre propagande, où la place de Québec est plus importante. Vous chialez pour rien, parce que vous tombez dans le discours régionaliste de l'extrême droite.

Oui, partout dans le monde des courants régionalistes de droite, souvent racistes, reprochent aux métropoles de prendre trop de place et tentent de les minoriser politiquement. Et ça marche, en tout cas en Amérique du Nord, où les métropoles n'ont pas le poids politique correspondant à leur démographie... Guess what ? C'est aussi ça qui fait gagner les élections aux conservateurs et aux républicains américains...

Pis ça veut dire quoi être Montréalocentriste ? Parler de problèmes qui ne vous concernent pas, les habitants du royaume Labaume ? Des problèmes comme l'immigration, par exemple ????

Nicolas a dit…

Le montrealocentrisme c'est de se prendre pour le nombril du monde, de penser, par exemple, que quand le maire d'un arrondissement change le sens de la circulation sur deux rues ou qu'il y a des travaux sur un pont, c'est un enjeu national...

C'est de penser sa réalité spécifique comme la norme. C'est une tendance "normale". Reconnaitre et combattre ce problème récurrent est très important et n'a rien à voir avec l'extrême-droite (c'est de le nier qui fait son jeu, pas l'inverse).

Et j'ai jamais dit que l'UCL avait un problème particulier de montréalocentrisme.