vendredi 19 août 2011

[Pause kit-kat] «L'esprit de combativité» (2)


Le documentaire «Chartrand, le malcommode» est maintenant en ligne sur le site de TéléQuébec. Ça vaut vraiment la peine de le voir (surtout l'entendre en fait).

On se rend compte en le regardant que Michel Chartrand n'a pas commencé syndicaliste, socialiste et révolutionnaire, il l'est devenu. Michel Chartrand s'est radicalisé, a progressivement haussé le ton. C'est carrément visible à l'oeil nu. Plus les années avançait, plus il devenait Chartrand. Michel Chartrand, c'est le contre-exemple parfait dans une société qui compte sur le passage des ans pour nous faire rentrer dans le rang.

Oh, et, même si ça fait plaisir à entendre, c'est une exagération de dire que Michel Chartand était anarcho-syndicaliste (*). S'il l'est, c'est dans le sens bien particulier de la réthorique marxisante propre au syndicalisme des années 1970; pas au sens où les libertaires l'entendent.

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(*) Alors qu'il n'y a jamais eu de fort courant anarcho-syndicaliste au Québec, la plupart des textes marxisant des années 1970 et 1980 --tel les histoires du mouvement syndical produit par les centrales-- en parlent. En gros, tout ceux et toutes celles qui, tout en étant anticapitalistes, se méfient des militant-e-s et organisations politiques et veulent que les syndicats se mêlent de politique de façon autonome sont qualifié d'anarcho-syndicalistes,

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